Le Pays Basque pour ce petit groupe d’entrepreneurs n’était pas un terrain inconnu. Vacances d’enfance ou maisons de famille pour certains, maisons sur les spots de surf pour d’autres ou anciennes amourettes avec des naïades en néoprène de Parle à Laffit’ pour les derniers. En revanche, s’ils connaissaient tous les plages, les boîtes de nuit ou les restaurants, l’arrière pays était loin. Une silhouette de montagnes qui embellissait l’horizon avec la Rhune comme seul point de repère connu.
Le Pays Basque, c’est tout près et c’est peut être le plus beau pays d’Europe de par la richesse de ses paysages, de ses traditions, de sa gastronomie et surtout de par son accueil.
Après 4h30 de train, nos cinq entrepreneurs sont attendus par la plus sympathique des chauffeurs du coin, Ze Chauffeur. A peine descendus, direction la côte des Basques pour une leçon de Surf dans des conditions vraiment moyennes avec en plus une pluie diluvienne au bout de trois quarts d’heure. Difficile? Un peu, mais un souvenir indélébile.
Petite douche chaude, rhabillage et direction Etxola Bibi pour un petit apéro au sommet des 100 marches, la pluie ayant cessé aussi rapidement qu’elle est tombée. Il est encore tôt, et c’est le moment d’aller dans le resto du moment, ze place to be, un endroit qui gagne à ne pas encore être trop connu, le Chéri Bibi. Pour les amoureux de vins natures, pour des assiettes à tomber par terre, cet endroit est la perle du quartier Bibi Beaurivage, voire de tout Biarritz.
Réveil pas trop matinal, départ pour rencontrer Pierre Oteiza, le champion du Kintoa, ce cochon basque réintroduit par Pierre dans la vallée des Aldudes. Au bout d’une bonne heure de route bercés par les chants basques, nous arrivons pour rencontrer la star du village. Béret vissé sur la tête, oeil malicieux, Pierre est un grrrrrrand fan de rrrrrrugby et ça tombe bien, l’équipée aussi. Au lieu des 10 minutes prévues au programme tiré au cordeau, c’est tout une heure qui passe à échanger autour du rugby, du jambon, du Japon. Mais les bonnes choses ont une fin et l’équipée se met enfin en ordre de marche avec des sacs entiers de jambon qui seront déposés par Ze Chauffeur à l’hébergement du soir.
Premier jour. Des Aldudes à Baïgorry.
En route pour 21 kilomètres de marche, 780m de dénivelé positif et 1500m de dénivelé négatif. La météo est avec nous, malgré une averse. Les paysages se succèdent, de forêts de fougères, châtaigniers et chênes à des montagnes couvertes d’un vert lumineux.
Nous arrivons à Baïgorry un peu fatigués. La descente depuis le col d’Ispéguy suivait un sentier étroit au travers de fougères denses qui donnaient à la randonnée une moiteur tropicale. Arrivés à l’hôtel, quelques bières plus tard, l’effort était oublié et restait des images très fortes.
Dîner chez Arcé, le restaurant emblématique du coin depuis plusieurs générations. Nous dînons dans l’ancienne salle de trinquet et savourons des plats délicieux accompagnés d’un Irouléguy vraiment bien.
Deuxième jour. De Baïgorry à Bidarray
Réveil difficile bien sûr, l’Irouléguy? les bières? les gins? On ne saura jamais… Tout le monde est finalement prêt, sacs, camelbaks, casquettes, barres de céréales, sandwiches au fromage de brebis et au jambon basque. La journée s’annonce difficile et le sera. C’est une des épreuves difficiles du GR10 avec 1340m de dénivelé positif, 1250m de descente, des chemins rocailleux souvent très étroits et glissants. 7 heures de marche. Mais encore une fois des paysages hallucinants, des vautours de 2m50 d’envergure, des pottoks tous les 100m et des panoramas depuis les crêtes d’Iparla qui resteront à jamais gravés.
Une journée vraiment mémorable, mais difficile. Encore une fois, direction la bière, la douche et puis resto. Malheureusement, pour cause de Covid 19, la fameuse auberge Ostapé est fermée. Nous nous rabattons sur l’Auberge d’Iparla qui offre des panoramas magnifiques et des plats à la hauteur de ces panoramas. Difficile de voir ce qu’Ostapé nous aurait offert de plus, c’est bon, très bon et la côte de boeuf est l’une des meilleures dégustées à ce jour. Les desserts sont également une réussite.
Troisième jour. De Bidarray à Ainhoa
Le troisième jour était le plus facile, malgré un départ vraiment technique, avec un sentier vraiment raide et des risques de chutes importants. Passé la première et seule grosse difficulté de la journée, le paysage qui s’offre à nous est à nouveau incroyable. Nous savourons quelques instants le panorama avant de reprendre la route. Nous jouons quelques instants avec des vaches bien cornées et prenons des photos.